Genèse 12 : 1 - 3 ; 17 : 1 - 8 ; 22 : 15 - 18

Lesson 157 - Junior

Memory Verse
"Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre" (Esaïe 45 : 22).
Notes

"L’Eternel dit à Abram : Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.

"Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.

"Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi" (Genèse 12 : 1 - 3).

Le dixième chapitre de Genèse, qui précède le passage de l’Ecriture ci-dessus, est bien appelé "La Table des Nations", car il renferme la liste des descendants des fils de Noé, qui sont : Sem, Cham, et Japhet, ainsi que les pays respectifs de la terre qu’ils ont peuplés. Le chapitre se termine par ces mots : "Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations, selon leurs nations. Et c’est d’eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge" (Genèse 10 : 32).

Une autre portion significative de l’Ecriture, se rapportant intimement à ces nations, est la prophétie de Noé concernant ses fils : "Et il dit : maudit soit Canaan ! (Cham) ; qu’il soit l’esclave des esclaves de ses frères ! Il dit encore : Béni soit l’Eternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave ! Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem" (Genèse 9 : 25 - 27).

Aussi, en référence aux nombreux descendants de Japhet, est-il déclaré : "C’est par eux qu’ont été peuplées les îles des Nations selon leurs terres, selon la langue de chacun, selon leurs familles, selon leurs nations" (Genèse 10 : 5). Il est dit que celles-ci sont les nations qui ont peuplé le continent de l’Europe, et par la suite les Amériques.

A ce stade, après la dispersion des nations, Dieu décida Lui-même de choisir un peuple comme "Un royaume de sacrificateurs et une nation sainte", pour qu’il Lui appartînt en particulier, et avec qui, pendant des siècles, Il a entretenu des relations primordiales. Ces autres nations étaient-elles alors rejetées et oubliées ? Au contraire, le fait qu’elles étaient inscrites signifie que Dieu n’avait pas rompu avec elles, mais qu’elles aussi seraient encore prises en compte, comme confirmé dans l’Ancien Testament par de nombreuses prophéties relatives à l’appel des Gentils. On suppose que cette Table des Nations fait donc remarquer que Dieu a, à travers les siècles, englobé dans Son Plan divin d’envergure mondiale toutes les nations, à la fois petites et grandes.

L’Appel d’Abraham

Abram (connu plus tard sous le nom d’Abraham), de la famille de Sem, était né dans l’ancien Ur en Chaldée parmi un peuple idolâtre comme toutes les races de cette époque-là. Mais parmi les ramassis de gens de ce royaume oriental, Dieu, qui connaissait le cœur des hommes, distingua Abraham pour Son appel. Il est rapporté que "Térach prit Abram, son fils, et Lot, fils d’Haran, fils de son fils, et Saraï sa belle-fille, femme d’Abram, son fils. Ils sortirent ensemble d’Ur en Chaldée, pour aller au pays de Canaan. Ils vinrent jusqu’à Charan, et ils y habitèrent" (Genèse 11 : 31). Charan se trouvait plus au Nord, mais c’était la seule route habituelle qui menait à Canaan, et c’était là que Dieu parla à Abraham. Mais les termes de l’appel : "L’Eternel dit à Abram", indiquerait que Dieu avait d’abord appelé Abraham à Ur. Et ceci est confirmé par les paroles du martyr Etienne : "Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il s’établît à Charan ; et il lui dit : Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai" (Actes 7 : 2, 3). Il est donc évident que Dieu appela d’abord Abraham de la ville idolâtre d’Ur, du pays des Chaldéens.

Lorsque cet appel fut répété à Charan, et que l’Eternel ordonna à Abraham de partir pour "le pays que je te montrerai", Dieu révéla le grand motif pour lequel Il appelait cet homme. Il lui dit : "Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père". Cela signifiait séparation, car il était exigé d’un homme de Dieu du temps des patriarches, de se séparer du monde et de toutes ses méchancetés, tout comme du temps des Chrétiens (2 Corinthiens 6 : 14 - 18). Et il est affirmé qu’Abraham prit sa famille et rassembla ses biens, "ils partirent pour aller dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent au pays de Canaan" (Genèse 12 : 5), ce qui révèle l’obéissance totale d’Abraham. L’obéissance à la volonté de Dieu est une autre exigence exprimée dans Sa Parole pour l’homme de Dieu. Le nom d’Abraham est connu dans l’histoire comme le "Père de la Foi". Mais les mots "Croire" et "Obéir" sont effectivement synonymes dans la Bible. "La foi" et "l’obéissance" vont de pair.

Il est aussi écrit qu’à son arrivée dans le pays de Canaan, Abraham dressa sa tente près d’un endroit appelé Béthel ; "il bâtit encore là un autel à l’Eternel, et il invoqua le nom de l’Eternel" (Genèse 12 : 8). Et lorsque, après une absence, il retournait dans le pays, il se rendait immédiatement à l’endroit pour invoquer de nouveau le nom du Seigneur. Ceci révèle qu’Abraham était aussi un homme de prière, qui fidèlement communiait avec le Dieu de son salut. Jacob fut celui qui appela cet endroit (autrefois connu sous le nom de Luz) Béthel, qui veut dire "maison de Dieu", car c’était à cet endroit sacré que Jacob eut cette vision céleste appelée "l’Echelle de Jacob". Par conséquent, Dieu, en appelant Abraham, avait choisi un homme qu’Il pouvait utiliser.

Appelé pour Etre une source de Bénédictions

Certaines promesses étaient jointes à l’appel d’Abraham. Dieu lui déclara : "Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand". Il promit que sa postérité serait nombreuse comme le sable qui est sur le bord de la mer, et comme les étoiles du ciel. Mais Dieu ne limita pas Ses bénédictions à Abraham, ni même à sa postérité. Il dit ensuite : "Tu seras une source de bénédiction… et toutes les familles de la terre seront bénies en toi". Ces paroles rappellent la "Table des Nations", révélant le grand motif de Dieu dans Son appel à Abraham. Ce motif était d’une si grande envergure que Dieu inclut dans Son plan toutes les familles, toutes les nations et toutes les langues pour qu’en fin de compte les bénédictions promises à Abraham leurs reviennent. Par conséquent, nous pouvons voir l’importance de la prophétie de Noé : " Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem".

"Lorsqu’Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Eternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu Tout-Puissant. Marche devant ma face, et sois intègre.

"J’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l’infini.

"Abram tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, en disant :

"Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d’une multitude de nations.

"On ne t’appellera plus Abram ; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations.

"Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations ; et des rois sortiront de toi.

"J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.

"Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu" (Genèse 17 : 1 - 8).

Cette importante portion de l’Ecriture révèle que Dieu amenait Abraham dans une plus profonde expérience et dans une marche plus étroite avec le Seigneur qu’il est révélé dans son appel d’Ur, aux pays des Chaldéens, car Il dit : "Je suis le Dieu Tout-Puissant. Marche devant ma face, et sois intègre". La sainte Présence du Tout-Puissant fut ici si irrésistible qu’Abraham tomba sur sa face. Il était déjà un homme justifié, car dans le quinzième chapitre de Genèse, il est écrit : "Et, après l’avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : telle sera ta postérité. Abram eut confiance en l’Eternel, qui le lui imputa à justice" (Genèse 15 : 5, 6). Et c’est ce que l’Apôtre Paul déclare être une indication de la justification par la foi (Romains 4 : 3). Ici aussi, Abraham commença immédiatement à approfondir sa consécration au Seigneur, qui était symbolisée par les sacrifices offerts (Genèse 15 : 9 - 11 ; Romains 12 : 1, 2). Et la profonde consécration qu’il fit était acceptée par le Seigneur, indiquée par "une fournaise fumante, et des flammes qui passèrent entre les animaux partagés" (Genèse 15 : 17), qui était comme un feu tombant sur les sacrifices (Lévitique 9 : 24). Alors, lorsque le Seigneur lui ordonna : "Marche devant ma face, et sois intègre", Abraham, sans nul doute, fut entièrement sanctifié, car la sanctification est une œuvre parfaite qui, accomplie dans le cœur, permet au croyant de marcher ainsi (Luc 1 : 74, 75), et de "discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait" (Romains 12 : 2).

Nous avons déjà vu que l’appel d’Abraham était pour le motif que Dieu mette à exécution Son plan divin d’envergure mondiale. Mais avant qu’Abraham ne pût être utilisé, une œuvre parfaite devait être accomplie pour faire de lui un instrument convenable dans les mains de Dieu.

L’Alliance avec Abraham

Nous trouvons maintenant que l’appel d’Abraham devint une Alliance solennelle. Une alliance est définie comme étant "un contrat entre des personnes". Ainsi cette Alliance fut un contrat entre Dieu et Abraham. Dieu Lui-même en était l’Auteur. A cet égard, les exigences liant Abraham furent précisées, de même que les promesses que Dieu Lui-même accomplirait. Ce fut donc une Alliance plus solennelle, parce que, en premier lieu, elle était conclue entre le Tout-Puissant, le Créateur du Ciel et de la terre et, en un second lieu, elle ne concernait pas seulement le bien-être d’Abraham ni celui de sa postérité, mais elle était d’une grande importance pour "Toutes les familles de la terre". Qui peut comprendre l’amour de Dieu qui couvre toutes les limites d’un monde coupable ?

Lorsqu’Abraham fit cette profonde et solennelle consécration au Seigneur, et que du Ciel le feu descendit sur les sacrifices, il est écrit que "En ce jour-là, l’Eternel fit alliance avec Abram" (Genèse 15 : 18). Dans le dix-septième chapitre il est davantage déclaré : "J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi" (Genèse 17 : 7). Ceci montre exactement comment cette Alliance était solennelle et de grande envergure – une Alliance Eternelle dans laquelle les générations montantes avaient le privilège d’entrer, pour qu’elles pussent jouir de ses bénédictions, et pour que le Dieu d’Abraham fût leur Dieu. Les "générations montantes" ne sont pas limitées à la seule postérité d’Abraham, car nous lisons encore : "Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d’une multitude de nations". Sur ce point le nom Abram fut changé en Abraham, ce qui veut dire "père d’une multitude".

Une autre grande promesse est attachée à cette Alliance : "Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu". Ce pays s’étendait du fleuve d’Egypte au fleuve d’Euphrate, selon l’Alliance de Dieu avec Abraham et était promis à la postérité d’Abraham : "Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate" (Genèse 15 : 18). Cette promesse fut accomplie à la lettre à l’âge d’or où le Roi Salomon régnait : "Juda et Israël étaient très nombreux, pareils au sable qui est sur le bord de la mer. Ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient. Salomon dominait encore sur tous les royaumes depuis le fleuve (Euphrate) jusqu’au pays des Philistins et jusqu’à la frontière d’Egypte" (1 Rois 4 : 20, 21).

Cette terre promise était comprise dans l’Alliance Eternelle établie avec Abraham, et était de plus promise comme possession éternelle aux enfants d’Abraham. Et si, au moment où ils prospéraient, les enfants d’Israël continuaient d’obéir à leur Dieu comme Moïse à plusieurs reprises les exhortait lorsqu’ils étaient sur le point de passer le Jourdain, le pays ne leur serait jamais arraché. Mais à la fin du règne de Salomon, la nation était divisée. Dix des tribus formèrent un royaume dans le Nord avec, à leur tête, Jéroboam, qui apprit à Israël à pécher, tandis que Juda et Benjamin demeuraient dans le Sud. Mais, en fin de compte, toutes les douze tribus tombèrent dans une idolâtrie notoire, et Dieu permit qu’elles fussent emmenées en captivité et dispersées parmi les nations. Leur magnifique Temple fut saccagé et détruit ; leur ville aimée fut brûlée, et leur pays fertile devint un désert désolé. Pendant plusieurs centaines d’années, la Palestine n’était plus qu’un petit pâturage dans la possession de leurs ennemis.

Mais Dieu se rappelait toujours l’Alliance qu’Il fit avec les pères d’Israël, Abraham, Isaac et Jacob. Les Ecritures abondent de promesses que dans les derniers jours, tout l’Israël se rassemblera dans la Terre Promise, et qu’un reste survivra au cours de la Grande Tribulation et se tournera vers leur Messie lors de Sa réapparition. Le pays deviendra alors une possession éternelle. Ainsi les Ecritures révèlent que par l’Alliance établie avec Abraham, ses enfants occuperont une importante place dans les derniers jours, dans le grand Plan de Dieu. Car à Jérusalem sera établi le "trône" de David et "l’Eternel sera roi de toute la terre ; en ce jour-là, l’Eternel sera le seul Eternel, et son nom sera le seul nom". (Zacharie 14 : 9).

"L’Ange de l’Eternel appela une seconde fois Abraham des cieux,

"Et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Eternel ! Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique,

"Je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possèdera la porte de ses ennemis.

"Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix" (Genèse 22 : 15 - 18).

Ce vingt-deuxième chapitre s’ouvre avec ces paroles : "Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des Montagnes que je te dirai" (Genèse 22 : 1, 2).

Abraham avait soixante-quinze ans lorsque, en réponse à l’appel de Dieu, il vint au pays de Canaan. Et parmi les promesses que Dieu lui fit à cause de son obéissance, se trouvait la promesse que sa postérité serait comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et Il promit aussi un fils à Abraham. Sans nul doute, cet homme de Dieu savait bien que le Seigneur, le Dieu des Cieux, n’avait pas dit que c’était juste pour la renommée d’Abraham : "Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand" ; mais que par sa postérité, et d’une manière mystérieuse que Dieu n’avait pas pleinement révélée, Son Plan fabuleux devait conduire à cette promesse exceptionnelle : "Toutes les familles de la terre seront bénies en toi". Cependant, d’année en année cette promesse relative à sa postérité n’était pas accomplie, même pas partiellement – aucun fils ne naquit. La foi d’Abraham – car c’est par la foi que s’accomplissent les promesses de Dieu – fut éprouvée pendant vingt-cinq ans. Et enfin, dans sa vieillesse, Abraham fut témoin de l’accomplissement de la promesse : Isaac, l’enfant de la promesse naquit.

Et puis quelques années plus tard, vint du ciel cet ordre étrange : "Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là, offre-le en holocauste". Le sens de ces mots, quand ils parvinrent aux oreilles d’Abraham d’une manière inattendue, n’a besoin d’aucune explication. Ils le percèrent profondément. Mais il savait que c’était le Seigneur qui avait parlé. Il garda ses intentions pour lui, et, se levant le matin suivant de bonne heure, il scella son âne, prit avec lui deux de ses jeunes serviteurs, suivi aussi d’Isaac son fils, il prit du bois pour "l’holocauste", et partit pour le pays de Morija. Le voyage dura trois jours ; apercevant le lieu de loin, il dit à ses jeunes serviteurs : "Restez ici avec l’âne ; moi et le jeune homme, nous irons jusque là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous". En chemin, Isaac parla, disant : "Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ?" "Mon fils, répondit le père : Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste".

Que ces paroles étaient prophétiques : "Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau" ! Qu’Abraham entrevit cette Promesse à laquelle le sacrifice de son propre fils se référait, ou qu’Abraham traversait une lutte au cours de sa marche vers le Mont Morija, nous ne le savons guère. Mais il savait une chose : Dieu avait parlé. "Et ils marchèrent tous deux ensemble". Il éleva un autel. Il rangea le bois. "Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils". Alors l’ange de l’Eternel l’appela des cieux : "Abraham ! Abraham !" "Et il répondit : Me voici ! L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique". Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu par les cornes ; Abraham alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils – Un sacrifice de substitution.

Point n’est besoin de dire qu’Abraham alla jusqu’au fond des eaux et sans doute, il souffrit beaucoup en mettant à exécution l’ordre que Dieu lui donna. La possession terrestre qui lui tenait tellement à cœur était Isaac, non seulement parce qu’Isaac était son unique fils, mais parce qu’en lui se trouvait l’espérance de cette promesse que la postérité d’Abraham serait nombreuse comme le sable qui est sur le bord de la mer et comme les étoiles du ciel. Abraham, comme les autres prophètes d’autrefois, vit ces promesses de loin, mais il savait toutefois que d’une manière mystérieuse, ces choses étaient intimement connectées au plan de Dieu. Et maintenant, Dieu était sur le point de révéler de plus profondes choses à propos de cette Alliance Eternelle dans laquelle Abraham était entré. Donc, par cette épreuve de la foi, Abraham, le père de la foi, fut amené à marcher plus étroitement avec son Dieu. Dieu ne révèle pas les mystères de la piété par un processus mental de l’homme, comme l’homme le ferait. Il va plus en profondeur, et conduit souvent les Siens du fin fond des profondeurs au point culminant des hauteurs à travers l’épreuve, comme Il le fit avec Jepthé, avec Job, et avec Abraham – et comme Il peut le faire un jour avec nous. En ce moment-là, Dieu prenait cette affection qui était cher au cœur d’Abraham. Et Abraham réussit au test. Il prouva qu’il était capable de prendre "la nourriture solide" et devint ainsi l’instrument le plus efficace dans les mains de Dieu.

L’Alliance Confirmée par un Serment

Maintenant, comme nous le voyons, cette Alliance fut révélée, étape par étape à Abraham : "L’ange de l’Eternel appela une seconde fois Abraham des cieux, et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Eternel ! Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique" ; ces paroles révèlent plus clairement comment l’Alliance que Dieu établit avec Abraham était solennelle. Dieu dit : "Je jure par moi-même", parce qu’Il ne pouvait pas jurer par un plus grand que Lui. Zacharie prophétisa que Dieu avait visité Son peuple afin de rappeler le serment qu’il fit à Abraham. En commentant cela, l’Apôtre dit : "Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même, et dit : Certainement, je te bénirai et je multiplierai ta postérité. Et c’est ainsi qu’Abraham, ayant persévéré, obtint l’effet de la promesse. Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui met fin à tous leurs différends. C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment. (Hébreux 6 : 13 - 17). Une note marginale affirme que ce dernier point signifie littéralement "s’interposa par un serment".

Nous trouvons qu’en établissant cette Alliance solennelle, Dieu prit l’initiative à chaque étape. Il en est l’Auteur du début jusqu’à la fin. Dieu Lui-même fit chaque promesse qui s’y trouve. Et il y a beaucoup de ces promesses qui concernaient non seulement le bien-être d’Abraham et celui de sa postérité, mais aussi l’Alliance était d’une si grande envergure qu’elle concernait le bien-être de "Toutes les familles de la terre". A ces promesses solennelles, Dieu, l’immuable Dieu, se lia enfin par un serment. Ainsi, il est attaché à cette Alliance l’assurance que chaque promesse bénie qui s’y trouve sera accomplie à la lettre. Ainsi, nous avons ici une Alliance confirmée par un serment fait par Dieu Lui-même. D’autres portions de l’Ecriture révéleront comment Dieu accomplira, étape par étape, les gracieuses promesses qu’Il fit.

Une autre provision importante de cette Alliance est la place qu’Abraham devait occuper lors de son établissement. Dans une alliance établie entre les hommes, l’alliance est une partie, et les contractants en sont une autre. Mais Abraham, depuis le jour de son appel jusqu’à l’épreuve de sa foi, semblait être une partie de l’Alliance elle-même. La profonde épreuve qu’Abraham traversa était pour lui plus qu’une simple expérience. Cette épreuve conduisit à un serment par lequel cette Alliance de grande envergure fut confirmée. Et cette portion de l’Ecriture se termine par ces mots : "Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix".

C’est une transaction solennelle et cruciale pour l’homme, créature faite de poussière, d’entrer en Alliance avec le Dieu Très Haut. Il fait Lui-même un vœu sacré, et se lia des mêmes conditions dont Abraham fut lié – l’obéissance totale au Dieu Eternel. Ce faisant il trouvera accomplies les promesses de Dieu.

"Il se rappelle à toujours son alliance, Ses promesses pour mille générations,

"L’alliance qu’il a traitée avec Abraham, et le serment qu’il a fait à Isaac ;

"Il l’a érigée pour Jacob en loi, pour Israël en alliance éternelle" (Psaume 105 : 8 - 10).