Lesson 191 - Senior
Memory Verse
VERSET DE MEMOIRE : "Je chanterai, oui, je chanterai à l’Eternel, je chanterai à l’Eternel, le Dieu d’Israël" (Juges 5: 3).Cross References
I Le Préambule du Cantique de Débora et de Barak
1. La louange est donnée à Dieu pour sa délivrance : Juges 5 : 1 - 3.
2. La gloire de Dieu, Sa majesté et Sa puissance, manifestées au profit d’Israël, sont racontées : Juges 5 : 4, 5 ; Deutéronome 33 : 2 ; Psaume 68 : 8, 9 ; Habacuc 3 : 3, 4.
3. La situation honteuse d’Israël, à cause de l’idolâtrie, est énoncée : Juges 5 : 6 - 8.
4. Les félicitations sont attribuées aux fidèles leaders d’Israël : Juges 5 : 9.
5. Le futur paisible d’Israël, la justice et le gouvernement juste sont révélés – peut-être parlant aussi du Millénaire : Juges 5 : 10, 11 ; Esaïe 2 : 1 - 4, 10 - 21.
II La Louange pour un Service Volontaire ; La Dénonciation d’un Relâchement
1. L’appel au leadership et à la responsabilité est réitéré : Juges 5 : 12, 13.
2. Ephraïm, Benjamin, Manassé (Makir), Zabulon, Issacar et Nephthali sont félicités pour le service volontaire : Juges 5 : 14, 15, 18.
3. Ruben, Gad (Galaad), Dan et Aser sont dénoncés pour leur intérêt personnel et pour leur relâchement : Juges 5 : 15 - 17 ; Genèse 49 : 3, 4.
4. Les habitants de Méroz sont maudits par Dieu pour leur apathie et leur indolence : Juges 5 : 23.
III Le Déroulement de la Bataille et son Issue
1. Il est dit à Israël que les tribus qui répondirent le firent volontairement, sans penser à un profit financier : Juges 5 : 19.
2. Il leur fut aussi rappelé que c’est Dieu qui combattit et gagna la bataille pour eux : Juges 5 : 20 - 22 ; 4 : 9, 14, 15, 23.
3. La fidélité de Jaël à la cause de Dieu malgré un accord conclu avec l'impie est félicitée : Juges 5 : 24 - 27 ; 4 : 11, 12, 17 - 21.
4. La sécurité sensuelle de l’impie et sa futilité sont portées à l’attention d’Israël : Juges 5 : 28 - 30.
5. Une bénédiction stimulante est accordée : Juges 5 : 31 ; Hébreux 11 : 32 - 34, 39.
Notes
COMMENTAIRELe Cantique de Louange
La totalité de Juges 5 est pratiquement consacrée au cantique de Débora et de Barak, chanté après que leur bataille avec l’armée cananéenne était achevée. Son thème principal révèle des vérités profondes qui poussent à la réflexion, excellentes pour une application personnelle aujourd’hui, quoique le cantique fût inspiré et chanté il y a plus de 3.000 ans.
Lorsque nous comparons ce cantique à d’autres dans la Bible, nous pouvons voir en eux dans leurs premières parties une similitude frappante, ou des hymnes de louange. Le Cantique de Moïse à la traversée de la Mer Rouge (Exode 15 : 1 - 21), aussi bien que le dernier cantique à la fin de sa vie (Deutéronome 32 : 1 - 43), s’ouvrent avec une attribution de louange à Dieu et un témoignage de sa grandeur. Les actions de grâce de Anne (1 Samuel 2 : 1 - 10), beaucoup de Psaumes, l’hymne d’action de grâce d’Esaïe (Esaïe 12:1-6), le magnificat de Marie, la mère de Jésus (Luc 1 : 46 - 55), la prophétie de Zacharie, le père de Jean Baptiste (Luc 1 : 67 - 79), et les cantiques des rachetés autour du Trône de Dieu (Apocalypse 5 : 9 - 14 ; 7 : 12 - 17 ; 15 : 3, 4), tous s’ouvrent par des attributions de la grandeur de Dieu et de louange au Tout-Puissant. La prière donnée par Jésus comme un modèle de prière, connue comme la Prière du Seigneur, s’ouvre aussi de la même manière (Matthieu 6:9-13). Par conséquent, la première leçon à apprendre de ce cantique de Débora est la nécessité de venir à Dieu dans une attitude particulière – dans l’adoration et la louange.
Les Délivrances de Dieu
Le don de la Loi au Mont Sinaï était un point fort de l’histoire des Israélites. C’était là que Dieu fit une Alliance avec Israël – une Alliance spécifique –différente de l’Alliance faite avec Abraham, Isaac, et Jacob. Et c’était là que les Israélites s’éloignèrent des responsabilités qui leur étaient données dans cette Alliance. Dieu se manifesta à eux dans Sa gloire et dans Sa puissance au Mont Sinaï au moment où ils entendaient Sa voix qui leur déclarait les termes de Ses commandements et de Son Alliance. Et chaque événement dans leur histoire tant nationale qu’individuelle, qui démontrait l’intervention en leur faveur de la divine main, leur rappelait de nouveau le Mont Sinaï ainsi que la gloire et la puissance qu’ils y virent se manifester.
Pour Israël, le Seigneur combattit les armées de Jabin, roi de Canaan. La bataille ne fut pas gagnée par la puissance militaire des Israélites, car parmi les 40.000 Israélites, il n’y avait ni bouclier, ni lance. Dans notre précédente leçon, nous avions vu qu’ils avaient été terriblement oppressés durant les deux décennies passées. Mais lorsqu’ils crièrent à Dieu pour leur délivrance, Il les entendit et les délivra.
Il ne nous a pas exactement été dit ce dont Dieu s’est servi pour mettre en déroute et pour détruire les Cananéens, en dehors du fait que la rivière balaya plusieurs d’entre eux qui moururent emportés, et que les cieux s’unirent aux forces de la nature contre les païens. C’était par la main de Dieu que la victoire fut accordée, parce qu’Israël obéissait aux commandements de Dieu et se donnait volontairement à la cause du Seigneur. A cause de cette victoire, Débora fut remplie de joie et de contemplation qu’engendre naturellement la victoire.
C’était le même Dieu qui parla au Mont Sinaï qui combattit Sisera et les armées de Canaan. C’était le même Dieu qui permit aux eaux de la Mer Rouge et du Jourdain de former des murailles, permettant aux Enfants d’Israël de marcher sur le sol sec. C’était le même Dieu qui leur envoya des cailles à manger et fournissait aussi la manne, six jours par semaine durant quatre décennies. C’était le même Dieu qui fit sortir de l’eau du rocher de silex, qui confondit leurs ennemis, qui envoya des frelons pour les délivrer, qui de jour les protégeait à l’aide d’une colonne de nuée contre la chaleur du désert et qui de nuit les conduisait par une colonne de feu. C’était le même Dieu qui apparaissait au-dessus du Propitiatoire dans le Lieu Très Saint, qui fendit la terre pour engloutir ceux qui se rebellèrent contre Ses saints commandements, qui fit tomber les murailles de Jéricho, qui envoya des plaies aux Egyptiens et qui, cependant, délivra Israël de l’effet dévastateur de ces plaies.
C’est une bonne chose que de faire un retour sur la façon dont Dieu nous a délivrés des afflictions du péché et du mal. C’est bon de le faire en temps d’adversité. Il est préférable de le faire quand notre âme déborde de l’exaltation qu’occasionne la victoire accordée par Dieu. "Il est beau de louer l’Eternel, et de célébrer ton nom, O Très-Haut!" (Psaume 92 : 2).
L’Appel Suivi de Louange et d’Accusation
Notre dernière leçon nous a fait voir les caractères de Débora et de Barak, caractères qui nous sont démontrés lors de leur réponse à l’appel de Dieu et de leur fidélité au Seigneur. Mais malheureusement, tous les Israélites n’étaient pas comme ces deux serviteurs de Dieu.
Seules, dix des tribus furent mentionnées sur les lignes de ce cantique. Siméon et Juda n’étaient pas inclus. Peut-être, la grande distance qui séparait les territoires de Siméon et de Juda du champ de bataille était la raison pour laquelle elles n’étaient pas présentes pour combattre aux côtés du reste d’Israël. La demi-tribu de Manassé, qui s’était installée à l’Est du Jourdain, fut incluse dans la dénonciation dont Galaad fut l’objet, étant donné que "Galaad" renfermait cette partie de terre occupée par ces hommes.
Barak rassembla son armée de 10.000 hommes choisis parmi les tribus de Zabulon et de Nephtali qui habitaient une région proche de la sienne. Ils marchèrent en direction du Sud, vers le Mont Thabor, et peu de temps après, attaquèrent l’ennemi, parce que les Cananéens avaient été prévenus par Héber, avec qui Jabin avait auparavant fait la paix, que les Israélites se rassemblaient sur la montagne. La bataille eut lieu dans le territoire occupé par Issacar et la demi-tribu de Manassé qui avaient traversé le Jourdain pour prendre leur héritage légitime en Canaan même. Ephraïm et Benjamin s’étaient installées au Sud du champ de bataille ; elles prirent part à la guerre, et probablement engagèrent un combat d’arrière-garde.
Les deux tribus et demie à l’Est du Jourdain n’étaient pas trop éloignées du champ de bataille pour y prendre part. Même si elles donnèrent comme raison qu’elles étaient trop éloignées, leur éloignement était dû à leur propre choix. Puisqu’elles avaient choisi le territoire de leur propre gré, elles auraient dû être prêtes à souffrir temporairement des inconvénients découlant de leur association avec Israël dans cette bataille décisive pour le bien-être de toute une nation. Si leur cœur avait été juste devant Dieu, elles auraient sans aucun doute agi sans discuter ou sans raisonner.
Mais Ruben demeura dans la bergerie, s’intéressa plus à son bien-être personnel qu’à la cause de Dieu. Il ne fixa pas ses affections sur les choses d’en haut, mais il fut intéressé par les choses de cette vie. Les Gaadites aussi demeurèrent au-delà du Jourdain, avec la demi-tribu de Manassé qui, il y a des années, manquèrent d’aller jusqu’au bout pour prendre possession de la Terre Promise, démontrant encore le relâchement de leur zèle pour l’œuvre de Dieu.
Aser était resté au bord de la mer – à une distance qui leur permettait d’aller sur le champ de bataille, mais pourtant resta sur leur propre territoire. Elle veillait à sa propre défense ou sur ses brèches. Non seulement elle était coupable du manque d’égard à l’appel de Dieu, mais encore à l’égard du bien-être de ses frères. Que les autres tribus fussent vaincues et détruites, elle en faisait peu cas. Elle pensait qu’il suffisait de renforcer sa propre défense et de demeurer dans son propre territoire. Combien lamentablement elle a manqué à l’esprit de l’appel lancé à tout Israël par Dieu! Non seulement les membres de la tribu d’Aser étaient coupables de n’avoir pas assumé vis-à-vis du monde des Gentils leurs responsabilités relatives à l’Alliance, mais encore d’une négligence criminelle et d’une indifférence délibérée à l’égard de leur propre peuple – la nation élue d’Israël! Telle est la condition de toute personne qui commence à amasser des trésors sur la terre au lieu d’en amasser au Ciel.
Les habitants de Dan étaient aussi égocentriques. Ils étaient restés dans leurs navires, exerçant leur commerce avec le monde extérieur. Leur attitude montre qu’ils étaient extrêmement myopes ; car quelle serait l’utilité de leurs villes portuaires et de leur commerce s’ils n’étaient pas soutenus par les pays étrangers amis? Si le reste des Israélites étaient anéantis, quelle miséricorde les habitants de Dan compteraient-ils obtenir de leurs conquérants oppresseurs, et quel commerce florissant penseraient-ils exercer avec eux? Ils étaient semblables à plusieurs qui demeuraient indifférents au sujet de la venue du Seigneur, remplissant à leur guise leurs journées d’activités pour leur bien-être et pour se procurer le confort et des richesses pour leurs vieux jours et pour satisfaire le désir de leur cœur.
Mais les dénonciations les plus acerbes étaient dirigées contre les habitants de Méroz. L’ange du Seigneur prononça une malédiction contre eux parce qu’ils avaient laissé passer l’opportunité de servir sans en profiter. Ils n’étaient pas coupables d’une rébellion ouverte contre les Israélites. Il n’a pas été relevé que la raison de leur négligence était qu’ils étaient entièrement occupés par leurs activités personnelles, comme l’étaient les habitants de Ruben, d’Aser, et de Dan. Tout simplement les habitants de Méroz ne faisaient rien ; et le péché d’inactivité fut la cause de la dénonciation dont ils furent l’objet, et qui était plus acerbe que celle dirigée contre les autres.
Méroz occupait-elle une position vitale et inestimable par rapport à la stratégie de guerre, pour que sans son aide la bataille fût perdue? Non, car Dieu peut exécuter Ses plans jusqu’au bout avec succès sans aucun d’entre nous. Nul n’est indispensable parmi nous. Nous ne savons pas si les habitants de Méroz étaient près du champ de bataille, ou s’ils se trouvaient sur les routes par lesquelles l’ennemi pouvait fuir et qu’ils auraient été capables, à cause de cela, de rendre un important service au reste d’Israël. Ce que nous savons, c’est qu’ils étaient situés à un lieu où ils pouvaient rendre service à Dieu, mais ils ne le firent pas. Ils ne firent rien!
La malédiction prononcée contre Méroz était mise à exécution de façon si complète et si parfaite qu’elle n’ait laissé ni souvenir de ses habitants, ni ruines au lieu où elle était bâtie. Elle a été complètement détruite. La leçon frappante que nous tirons de cette destruction est que la ville fut maudite parce que ses habitants ne firent rien ; ce qui nous rappelle l’une des paroles du Seigneur : "Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups" (Luc 12 : 47).
La bénédiction de Dieu fut spécialement répandue sur les six tribus qui combattirent vaillamment et fidèlement l’ennemi. Elles vinrent et combattirent, sans gagner de l’argent en compensation du temps qu’elles avaient perdu de leurs propres occupations. "Il n’est personne qui, ayant quitté, à cause du royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses parents, ou ses enfants, ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle" (Luc 18 : 29, 30). Il est facile de voir les bénédictions dont sont comblés ceux qui servent fidèlement la cause de Dieu et qui obéissent à tous Ses commandements. Ils affrontèrent" la mort, … sur les hauteurs des champs". Mais ils eurent une récompense éternelle pour avoir agi ainsi!
Les normes et les exigences qu’on nous demande dans le Nouveau Testament en cette période de la nouvelle dispensation ne sont pas certainement inférieures à celles exigées d’Israël. Parmi les courageux messagers du temps du Nouveau Testament, il y en a deux auxquels on s’est référé de la même façon. Le saint écrivain dit qu’ils étaient des "hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus Christ" (Actes 15 : 26). Jésus Lui-même nous donna un modèle qu’Il exige de nous, quand Il dit : "Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas [s’il n’aime pas moins] son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple!" "Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple" (Luc 14 : 26, 27, 33).
Il y a une récompense inestimable en réserve pour tous ceux qui prennent leur croix pour suivre Jésus, et qui mettent leur vie en péril sur les "hauteurs des champs", qui risquent leur vie pour le nom du Seigneur. Une dénonciation acerbe aussi bien qu’une perdition éternelle sont réservées à ceux qui manquent de le faire, qui se sont "tenus sur les navires", qui se contentent d’écouter les bêlements des "troupeaux", satisfaits de leurs responsabilités terrestres, qui se fient à leur défense égoïste et négligent de remplir leurs obligations relatives à l’alliance ou qui n’essaient pas de s’élever vers l’aide du Seigneur – et qui, au lieu de cela ne font rien.
Questions
QUESTIONS- Par quelle attitude le cantique de Débora et de Barak s’ouvrit-il?
- Citez quelques autres cantiques célèbres de l’Ecriture et dites brièvement le contexte de leur composition?
- Dans quelle condition Israël se trouvait-il quand Débora fut appelée pour être une prophétesse?
- Pourquoi les tribus de Zabulon et de Nephtali furent-elles félicitées?
- Pourquoi les tribus de Gad et de Ruben furent-elles dénoncées?
- Citez un verset du Nouveau Testament qui montre que notre attitude doit être favorable au travail du Seigneur.
- Pourquoi les habitants de Méroz furent-ils maudits?
- Comment cette malédiction fut-elle entièrement mise à exécution?
- On peut dire que la mère de Sisera se sentit quelque peu en sécurité au sujet du bien-être de son fils. Quel parallèle spirituel se trouve-t-il là-dedans?
- Jaël, la femme d’Héber, reçut une bénédiction sublime. Citez une autre femme qui fut bénie de la même façon.