Matthieu 22: 15 - 33, 41 - 46

Lesson 219 - Senior

Memory Verse
"Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu" (Matthieu 22:21).
Cross References

I Le Tribut

1. Les Pharisiens essayèrent d’incriminer Jésus par des questions astucieuses: Matthieu 22: 15 - 17; Psaume 2: 2; Marc 12: 13, 14; Esaïe 29: 21.

2. Jésus reprit les Pharisiens pour leur hypocrisie: Matthieu 22: 18; Luc 10: 25; Actes 5: 9.

3. Habilement Jésus obtint des Pharisiens la réponse à leur propre question: Matthieu 22: 19 - 21; Luc 20: 1 - 8; Jean 8: 5.

4. Jésus dit aux Pharisiens de payer l’impôt à celui à qui cela est dû: Matthieu 22: 21, 22; 1 Timothée 1: 9; 2: 1 - 3; Romains 13: 1 - 7; Tite 3: 1; 1 Pierre 2: 13, 14.

II Les Sadducéens Interrogateurs

1. Les Sadducéens citèrent une loi de Moïse, espérant prendre Jésus au piège par une question sans réponse: Matthieu 22: 23 - 28; Marc 12: 18 - 23.

2. Jésus dit aux Sadducéens qu’ils ne comprennent pas les Ecritures et la puissance de Dieu: Matthieu 22: 29; Ephésiens 4: 18; 1 Pierre 2: 15; 2 Pierre 3: 5.

3. Jésus répondit à la question des Sadducéens concernant le mariage: Matthieu 22: 30; 1 Jean 3: 2; 1 Corinthiens 7: 29 - 31.

4. Jésus dit aux Sadducéens que Dieu est le Dieu des vivants, et non des morts: Matthieu 22: 31 - 33; Exode 3: 6, 16; Actes 7: 32; Luc 20: 37.

III Les Interrogateurs Vaincus

1. Jésus posa à ses interrogateurs une question concernant celui dont Christ est le Fils: Matthieu 22: 41, 42; 14: 33; Jean 1: 49.

2. Jésus questionna les Pharisiens sur la déclaration de David concernant Christ: Matthieu 22: 43 - 45; Hébreux 1: 13; Actes 2: 34; Hébreux 10: 12, 13; Psaume 110: 1.

3. Personne n’osa plus questionner Jésus: Matthieu 22: 46; Job 32: 15, 16; 40: 1 - 3; Esaïe 50: 8.

Notes

Une Question Provocatrice

Les Pharisiens s’étant concertés en vue de trouver la meilleure façon d’incriminer Jésus, posèrent au Christ une question relative à leur obligation vis-à-vis du tribut à payer à César. Les Pharisiens pensèrent que, si Jésus leur dit de ne pas payer le tribut à César, ils pourraient se plaindre aux Romains en L’accusant d’incitation à la rébellion et à la sédition. Et si Jésus affirmait que Rome devait percevoir le tribut, ils pouvaient dire qu’il n’était pas le vrai Messie. Le Messie ou le Christ dont les prophètes avaient parlé était, selon eux, Celui qui redonnerait à Israël la suprématie. Si Jésus soutenait le gouvernement romain, cela donnerait aux Pharisiens l’occasion de dire qu’Il était contre la restauration d’Israël en tant qu’une puissante nation. Dans les deux cas, les Pharisiens cherchèrent de quoi se servir pour L’accuser faussement.

L’Héritage Perdu

La question des Pharisiens, en ce qui concerne le paiement ou le non-paiement du tribut à César, était au mieux très fausse. Ils soutenaient la conclusion suivante: Israël était une nation souveraine qui ne devait obéissance qu’à Dieu seul. Pendant qu’Israël souffrait sous l’humiliation pour avoir été une nation conquise, il s’accrochait toujours à l’idée que leur souveraineté ne pouvait leur être ôtée par n’importe quel degré d’assujettissement ou d’occupation par une nation étrangère.

La prétention des Israélites à une telle souveraineté était le fait que Dieu les avait choisis parmi tous les peuples de la terre pour qu’ils soient pour Lui un trésor particulier. Par conséquent, ils disaient qu’ils ne devaient aucune allégeance à qui que ce soit, bien qu’ils fussent entièrement assujettis à un autre souverain. Les principes hautains et pharisaïques des Israélites qui les poussaient à ne reconnaître aucune autre loi que la leur, étaient à la base de leur opposition continuelle à Jésus, et le fondement de leur incitation à plusieurs questions telles que celles que posèrent les Pharisiens en ce qui concerne le payement du tribut.

Les Israélites parlèrent beaucoup de leurs droits sous l’alliance que Dieu avait traitée avec eux, mais ils manquèrent de se rappeler qu’elle était une alliance conditionnelle. Ils avaient oublié que, puisque Dieu, dans Sa souveraineté, était capable de faire d’eux une nation, à la condition qu’ils obéissent à Ses préceptes, alors qu’ils ne l’étaient pas, Il était aussi en mesure de leur ôter cette souveraineté s’ils venaient à désobéir. Ceci fut accompli, et les Israélites, à cause de leur rejet du Christ en tant que Messie, allaient, sous peu, perdre la petite autorité qui leur était laissée. Ils luttaient toujours pour les droits et privilèges spéciaux qui leur étaient promis dans l’alliance que Dieu traita avec eux; mais ils manquèrent de remplir les conditions d’être un peuple séparé pour Dieu, lesquelles pouvaient leur apporter les privilèges que Dieu leur avait promis.

Les Juifs, à travers leur rébellion persistante et volontaire durant plusieurs générations, eurent leur entendement si perverti et si endurci qu’ils ne pouvaient plus comprendre qu’ils ne gardaient plus la loi de Dieu. Ce qui, selon eux, était la parole infaillible de Dieu, comprenait réellement une grande collection de traditions des hommes et d’opinions pharisaïques (voyez Marc 7: 1 - 13).

Les Juifs, dans leur lutte contre le gouvernement romain, étaient beaucoup semblables à l’homme qui avait perdu le fer de sa hache dans l’eau, et qui avait eu à crier: "Ah! mon Seigneur, il était emprunté" (2 Rois 6: 5). Ils ne comprenaient pas que leurs privilèges leur étaient prêtés, et qu’ils ne pouvaient pas être conservés s’ils n’obéissaient pas au Donateur.

L’Obligation Reconnue

Jésus réduisit à néant la question des Pharisiens en leur demandant de qui est l’effigie dont est frappée la monnaie avec laquelle ils payent le tribut. Ils répondirent rapidement: "De César". La maxime quotidienne en ces temps-là stipulait que toute personne ayant son effigie gravée sur une monnaie de commerce était le souverain reconnu. Lorsque les Pharisiens reconnurent facilement ceci, ils reconnurent qu’ils avaient une connaissance de cette règle, et qu’ils l’observaient déjà. En reconnaissant que César était le souverain, ils reconnurent leur obligation de payer ce que le gouvernement avait le droit d’imposer.

La réponse que Jésus leur donna, "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu", fut aussi bien une réprimande qu’une réplique. Ils avaient accepté la souveraineté romaine en ce qui concerne les choses temporelles; pourquoi, alors, n’acceptaient-ils pas le gouvernement de Dieu en ces choses-là dans lesquelles Il doit recevoir ce qui Lui revenait à juste titre?

Jésus reprit les Pharisiens pour leur hypocrisie qui les a amenés à prétendre à tout droit d’alliance faite pour Israël, alors qu’ils avaient sans cesse perdu ce droit d’alliance à travers leur désobéissance. Il les reprit également pour L’avoir tenté et pour avoir mis en doute Son obéissance à Dieu, alors qu’ils étaient eux-mêmes pleins d’hypocrisie et de péché. Les Pharisiens furent totalement déconcertés par Sa réponse, et s’en allèrent, émerveillés à cause de la sagesse de Jésus.

La Question des Sadducéens

Un groupe de Sadducéens vint aussi vers Jésus pour le questionner, espérant prouver qu’il n’y avait pas de résurrection. Leur question à la fois hypothétique et improbable, concernait une femme qui s’était successivement mariée à sept hommes. S’il devait y avoir la résurrection, à qui la femme appartiendrait-elle? Les Sadducéens pensaient que cette question serait sans réponse, et qu’ils seraient, de ce fait, capables de déconsidérer Jésus et la vérité en ce qui concerne la résurrection.

Jésus leur dit qu’ils étaient dans l’ignorance en ce qui concerne les Ecritures et la puissance de Dieu. Dieu fit l’homme et la femme pour qu’ils se multiplient et assujettissent la terre (Genèse 1: 27, 28). A la résurrection, il n’y aura pas de mariage, mais tous seront comme les anges de Dieu.

L’âme des hommes sera unie au corps qui recevra l’immortalité et sera glorifié. Nous deviendrons des citoyens d’un monde spirituel. Nous aurons une chair et des os (Luc 24: 39), et nous serons semblables à Christ, car nous le verrons tel qu’Il est (1 Jean 3: 2). Les hommes, en ce qui concerne l’immortalité et le lieu où ils habiteront, seront semblables aux anges; mais à d’autres égards, les hommes seront supérieurs aux anges (voyez 1 Corinthiens 6: 3).

Le Dieu des Vivants

Jésus montra aux Sadducéens que la résurrection n’était pas selon ce qu’ils pensaient en leur rappelant une vérité plus claire qu’ils avaient oubliée. Dieu a dit qu’Il est le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob. Soit les âmes de ces hommes sont parties il y a longtemps demeurer avec le Seigneur, ou autrement Dieu serait le Dieu des morts. De quelle utilité ou de quelle valeur est le Dieu des hommes qui, il y a longtemps, sont couchés dans leur tombe pour ne plus être vus? Si les âmes de ces hommes n’étaient pas vivantes pour être unifiées à leurs corps glorifiés à la résurrection, alors il n’y a pas non plus un Dieu vivant. Les Sadducéens ne niaient pas l’existence d’un Dieu vivant; et, compte tenu de ce que Jésus a dit, ils ne pouvaient donc pas désavouer très facilement la vérité relative à la résurrection, et "ils furent frappés de l’enseignement de Jésus".

La Question de Jésus

Après que les Pharisiens et les Sadducéens eurent pressé Jésus de questions, Jésus leur demanda: "Que pensez-vous du Christ? De qui est-Il fils?" Leur réponse était: "De David". Jésus leur demanda alors de qui David parlait lorsqu’il dit: "Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied" (Matthieu 22: 42 - 44).

Cette question confondit les Juifs. Les Juifs étaient soit incapables de comprendre, soit ils avaient la mauvaise volonté de croire que le Christ était plus qu’un homme mortel. Ils comprirent qu’Il devait être le fils de David, qu’Il hériterait le trône de son Père, et qu’Israël serait élevé, sous Son règne, à une grande place d’honneur parmi les nations; mais ils ne pouvaient pas voir le lien de parenté qui unissait le Christ au Père, et qui faisait de Lui le divin Fils de Dieu.

L’Agneau Sacrificatoire

A travers l’entière histoire d’Israël, Dieu avait patiemment instruit les Hébreux en ce qui concerne la vérité relative à la venue du Christ. Chaque offrande leur indiquait la nécessité d’un sacrifice parfait pour le péché, et le besoin d’un sacrifice sans tache ni défaut. D’où Israël pouvait-il s’attendre à recevoir un tel sacrifice qui expierait réellement leurs péchés, si ce n’était que du Ciel? Israël était suffisamment prêt à recevoir un libérateur d’origine terrestre, qui leur restituerait de grandes renommées et splendeurs terrestres; mais il ne voulait aucune autre chose, pas même une petite compréhension de ce dont son royaume est réellement constitué.

Chaque fois que Jésus essayait de présenter au peuple la vérité qu’Il était le Fils de Dieu, qu’Il était éternel, qu’Il avait été avec le Père dans le passé, et qu’Il irait demeurer encore avec Lui, cela suscitait de grandes dissensions parmi eux (voyez Jean 5: 18; 10: 30). L’idée que Jésus, le Fils de Joseph et de Marie, est divin, était incompatible au raisonnement de la plupart des Juifs.

Ce Psaume de David était, sans aucun doute, accepté de tout Israël comme étant prophétique en ce qui concerne Christ. Cependant, il était évident que David parlait de deux personnes, et ces personnes étaient unies dans la Trinité Divine. Pourquoi alors se fâchaient-ils lorsque Jésus leur disait que le Christ était divin? De qui David parlait si ce n’était du Fils de Dieu? Si Christ était le Seigneur de David, comment pouvait-il être son fils?

Les Pharisiens ne pouvaient pas répondre à de telles questions. S’ils avaient cru en la miraculeuse naissance de Christ, ils auraient dû comprendre comment Jésus pouvait être le Seigneur de David et être aussi son fils.

L’on comprend que les Pharisiens n’ont qu’un aperçu de la vérité qu’ils avaient ignorée au moment où Christ les questionnait pour connaître leur opinion en ce qui concerne la Parenté de Christ. Ils n’osèrent plus questionner Jésus à cause de la grande sagesse et de la grande connaissance qu’Il possédait au sujet des choses dont ils n’avaient aucune connaissance.

Questions
  1. Pourquoi les Pharisiens pensaient-ils qu’ils avaient le droit de refuser de payer le tribut à César?
  2. Comment Jésus montra-t-Il aux Pharisiens leur responsabilité vis-à-vis des Romains?
  3. Quelles étaient les choses qu’ils devaient à Dieu?
  4. Comment les Sadducéens espéraient-ils nier la résurrection?
  5. Comment Jésus prouva-t-Il qu’il y a une résurrection?
  6. Pourquoi les Pharisiens ne pouvaient-ils pas répondre à la question de Jésus?
  7. Qui est le Seigneur de David?
  8. Jésus est-Il réellement le fils de David?